Prix de l’énergie : faut-il ou non sécuriser ses contrats pour 2026-2027 ?

Le marché de l’énergie connaît de nouvelles turbulences, avec en ce début d’année une hausse marquée des prix du gaz (+7,3 % pour 2026) et de l’électricité (+3,4 % pour 2026). Mais que faut-il en retenir, et surtout, est-ce le bon moment pour revoir ses contrats ?

📉 Forte volatilité des prix de l’électricité et du gaz sur la fin de l’année

L’électricité a connu une forte volatilité ces derniers mois. Après une montée en flèche en novembre (81 €/MWh pour 2025), le prix est retombé autour de 75 €/MWh début décembre, avant de repartir à la hausse en ce début d’année.
Pourquoi ? Un hiver plus froid que prévu, une production nucléaire et renouvelable relativement faible (photovoltaïque et éolien), et en conséquence, une dépendance accrue aux centrales à gaz.

Côté gaz par ailleurs, la demande reste élevée et les stocks européens ont diminué (49 % de remplissage). Les tensions sur le marché du GNL et la hausse de la demande mondiale font grimper les prix, le gaz est aujourd’hui à son plus haut depuis près de 18 mois.

🔜 2026-2027 : à quoi s’attendre ?

Un élément clé va structurellement modifier le marché de l’électricité : la fin de l’ARENH au 31 décembre 2025. Ce dispositif permet aujourd’hui aux fournisseurs d’énergie de bénéficier d’un prix régulé et faible sur l’électricité nucléaire, à 42€ /MWh. Son remplacement par un mécanisme de contrats pour différence (CfD) vise à stabiliser les prix sur le long terme, mais des incertitudes subsistent.

Le contexte géopolitique, qui s’annonce très imprévisible, sera également déterminant pour les évolutions des prix de l’énergie dans les prochains mois. La prudence est de mise.

Ainsi, en fonction des échéances des contrats, des approches  différentes peuvent être adoptées pour l’électricité et le gaz:

  • Electricité: le niveau des prix actuels pour les années 2026 à 2028 – entre 60€ et 70€ par MWh – est au regard des derniers mois, relativement bas. Une renégociation des contrats peut être pertinente.
  • A l’opposé, comme précisé précédemment, les prix du gaz sont historiquement élevés (40€ par MWh sur 2026) et nous sommes au cœur de l’hiver.

Avec toutes les réserves qu’il faut prendre au regard de l’actualité, attendre la fin de l’hiver et la baisse conjoncturelle de la demande peut s’avérer être un pari gagnant.

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