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Antiquité : quand le soleil était une arme de guerre
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Moyen Âge & Renaissance : le solaire oublié, puis redécouvert
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XIXe siècle : les premiers panneaux solaires… et l’oubli
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XXe siècle : quand la NASA sauve le solaire
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XXIe siècle : du boom au doute sur le photovoltaïque
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Le futur du solaire : retour à l’autoconsommation ?
“On n’a rien inventé !” Si vous pensiez que l’énergie solaire était une révolution du XXIe siècle, détrompez-vous. Depuis des millénaires, l’homme cherche à capter la lumière du soleil pour s’éclairer, se chauffer, voire même… brûler des bateaux ennemis. Aujourd’hui, alors que le photovoltaïque est en plein essor mais aussi en pleine crise, il est temps de remonter aux origines d’une énergie plus vieille que l’écriture !
Antiquité : quand le soleil était une arme de guerre

Les premières tentatives d’exploitation du solaire remontent à la Grèce antique. La légende raconte que l’astronome et mathématicien Archimède (IIIe siècle av. J.-C.) aurait conçu un système de miroirs pour enflammer les navires romains assiégeant Syracuse. Un rayon de la mort version low-tech qui reste contesté par les historiens, mais qui illustre bien l’idée que la lumière pouvait être captée et dirigée à des fins précises.
Les Romains, eux, étaient plus pragmatiques. Ils construisaient leurs maisons et leurs bains publics en orientant les fenêtres au sud pour maximiser le chauffage passif en hiver. Déjà à l’époque, l’architecture bioclimatique existait !
Moyen Âge & Renaissance : le solaire oublié, puis redécouvert

Avec le Moyen Âge, les progrès en matière d’énergie solaire ralentissent. Les châteaux forts étaient tout sauf des modèles d’efficacité énergétique : grandes surfaces, grandes hauteurs sous plafond, courant d’air, faible isolation. Mais à la Renaissance, l’intérêt pour la lumière et l’optique refait surface. Léonard de Vinci commence à expérimenter sur la concentration de la lumière à l’aide de lentilles et miroirs… on n’est plus très loin d’un capteur solaire à concentration !
XIXe siècle : les premiers panneaux solaires… et l’oubli
C’est au XIXe siècle que le photovoltaïque est découvert. En 1839, le physicien français Alexandre Edmond Becquerel met en évidence l’effet photovoltaïque : lorsqu’un matériau est exposé à la lumière, il génère un courant électrique. Bingo !
Quelques décennies plus tard, Charles Fritts invente la première cellule solaire en sélénium (1883). Son rendement ? Moins de 1 %. Autant dire que personne ne prend ça au sérieux. À l’époque, on mise tout sur le charbon et la vapeur, jugés bien plus fiables.
XXe siècle : quand la NASA sauve le solaire

Les vraies premières applications photovoltaïques ne voient le jour qu’avec… la conquête spatiale ! Dans les années 1950, les satellites américains Vanguard sont équipés de cellules solaires en silicium développées par Bell Labs. Ces panneaux alimentent les instruments embarqués en énergie et prouvent que le solaire peut fonctionner dans des conditions extrêmes.
Petit à petit, les chercheurs améliorent le rendement des cellules. Dans les années 70, le premier choc pétrolier relance l’intérêt pour les énergies renouvelables, mais le solaire reste trop cher pour une application à grande échelle.
XXIe siècle : du boom au doute sur le photovoltaïque

Depuis les années 2000, le coût des panneaux solaires a chuté de plus de 80 %, grâce aux avancées technologiques et à la production massive en Chine. Le solaire est devenu compétitif face aux énergies fossiles, entraînant une explosion des installations, notamment en France, où les incitations financières ont largement soutenu le marché.
👉 Et en 2025 ? Alors que la filière photovoltaïque semblait sur les rails, l’État envisage un virage radical. Un projet de réforme prévoit de réduire les aides au solaire en toiture, avec une baisse drastique des tarifs d’achat et de la prime à l’autoconsommation.
Le paradoxe ? On nous parle de transition énergétique, mais on fragilise l’une des énergies les plus accessibles et décentralisées. De quoi remettre en question la trajectoire du solaire en France.
Le futur du solaire : retour à l’autoconsommation ?
Finalement, l’histoire du solaire semble boucler la boucle. Plutôt que de miser sur d’immenses centrales au sol, les solutions d’autoconsommation et d’intégration architecturale reviennent sur le devant de la scène.
✅ Toitures solaires sur bâtiments et parkings
✅ Tuiles photovoltaïques et vitrages actifs
✅ Optimisation de l’autoproduction et stockage de l’énergie
Après 3 000 ans de tentatives, on redécouvre que le soleil doit être capté là où l’énergie est consommée… Comme le faisaient déjà les Romains !
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